L’intelligence artificielle, ou IA est, selon la définition donnée par le Parlement européen, « la possibilité pour une machine de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification ou encore la créativité ». L’IA peut se manifester de différentes manières : les logiciels (comme les assistants virtuels, les moteurs de recherches, la reconnaissance faciale…), les robots, les drones, etc… Au quotidien, l’IA est partout : lors de vos achats en ligne, pour cibler les publicités qui apparaissent dans votre fil d’actualité, lors de vos recherches en ligne, sur votre smartphone avec les assistants virtuels, avec la traduction automatique, les maisons connectées, la cybersécurité etc…

L’IA transforme tous les aspects de notre quotidien. Pourtant, tout le monde ne prend pas l’utilisation de l’IA à la légère. Effectivement, selon l’eurobaromètre de 2017, UE à 28, 61% d’européens ont une opinion favorable de l’IA et des robots, cependant 88% d’entre eux pensent qu’il faut gérer toutes ces technologies très prudemment.

L’IA un vecteur de puissance et d’efficacité au sein des marchés publics

Au sein du secteur public, l’IA est une avancée considérable. Le secteur public se dirige effectivement vers une transformation numérique et s’ouvre à l’utilisation de technologies dans une optique de rentabilité, dès lors l’IA est un outil vigoureux.

La principale difficulté lors de la passation d’un marché public, c’est la procédure qui est longue et souvent difficile à exécuter. Certaines démarches de passation de marchés publics sont inefficaces et la gestion du flux de travails des acheteurs publics est difficile. L’objectif de l’IA est donc de permettre aux organismes publics d’analyser, anticiper les tendances des marchés, et de faciliter les prises de décision des acheteurs publics et donc d’augmenter efficacité et rentabilité. A ce sujet, l’utilisation et les avantages de l’IA sont présentés dans notre article : « l’intelligence artificielle : une opportunité au service des organisations de demain ».

Ordiges est impliqué dans ce processus de transformation numérique de la commande publique notamment avec le logiciel LiaWeb. Ce logiciel est spécialement développé pour permettre la simplification des procédures via une gestion des marchés publics automatisée, sécurisée, fiable et performante.

Cependant, malgré tous les avantages qui découlent de l’intelligence artificielle, cette technologie est également un grand vecteur de cybercriminalité.

L’IA un vecteur de la cybercriminalité

La cybercriminalité est un phénomène en plein essor ces dernières années. Il n’y a pas de définition universelle de la cybercriminalité, mais il s’agit toutefois d’un délit commis en utilisant un réseau informatique ou internet. Les impacts de la cybercriminalité sont nombreux : dommages financiers, pertes de confiance, atteinte à la réputation… Tant de conséquences que l’on ne doit pas négliger.

Certes, l’intelligence artificielle a son lot d’apport au sein des marchés publics, mais c’est également un vecteur de la cybercriminalité à ne pas négliger.

La sphère publique : un secteur de plus en plus touché par les cyberattaques

Du fait de la dématérialisation des procédures au sein des marchés publics, le secteur public est devenu ces dernières années une cible privilégiée des cyberattaques. Dès lors, on comprend que toutes les infrastructures publiques telles que les hôpitaux, les écoles, les mairies, les départements, les ministères etc. sont concernés. La numérisation des processus ne doit pas se faire sans sécurité. Le secteur de la santé est un secteur particulièrement impacté par ces cyberattaques.

Par ailleurs, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les organisations publiques ne fait qu’accroître ce risque. Pourtant, les technologies avancées telles que l’intelligence artificielle permettent efficacité, rapidité, automatisation des tâches et dématérialisation des documents. L’IA simplifie effectivement les procédures et améliore la rentabilité des organisations. Pourtant, certains cybercriminels utilisent l’intelligence artificielle pour arriver à leurs fins.

L’IA et la cybercriminalité

Malgré ses bons aspects, l’intelligence artificielle est également utilisée par les cybercriminels. Dans un rapport publié le 14 décembre 2022 intitulé « the security threat of Al-enabled cyberattacks », une équipe de chercheurs prédit une arrivée de malwares basés sur l’IA d’ici 2028. Les dangers de l’intelligence artificielle sont nombreux.

  • L’intelligence artificielle permet d’automatiser certaines tâches souvent très longues et donc d’extraire des données sensibles plus rapidement.
  • Une personne humaine ne peut pas analyser à la perfection une grande quantité de données alors qu’une intelligence artificielle si.
  • Nous connaissons tous le phishing, cette méthode qui consiste pour le fraudeur de se faire passer pour un organisme que vous connaissez avec le nom, le logo etc. Et bien grâce à l’intelligence artificielle, le phishing peut être encore plus ciblé et personnalisé, s’adapter à tout comportement. A ce sujet, ChatGPT est notamment un chatbot OpenAI ultra-performant pour rédiger des arnaques. C’est un outil conversationnel développé à partir d’une IA qui se révèle être un outil rédactionnel ultra performant. Cette IA permet ainsi pour un escroc à l’étranger de piéger une personne française avec une syntaxe irréprochable.
  • Une IA peut lancer des attaques puissantes simultanément.

Dès lors, avec le développement du numérique et de l’IA, les cybermenaces sont de plus en plus présentes. L’IA est doté d’une puissance extrême si bien que certains systèmes peuvent a contrario aider à combattre ces cyberattaques et menaces pour remonter à leur source. L’Union européenne a également mis en place des outils pour lutter contre ce phénomène.

L’UE lutte contre les cybermenaces

La numérisation expose effectivement de nombreuses structures aux cybermenaces. L’UE a sorti un règlement sur la cybersécurité qui est entré en vigueur en juin 2019. Pour rappel, « la cybersécurité recouvre les activités nécessaires pour protéger les réseaux et les systèmes d’information ainsi que les utilisateurs de ces systèmes et les autres personnes exposées aux cybermenaces ».

Par le biais de ce règlement, l’UE a mis en place une certification qui permet de créer un climat de confiance, favoriser la croissance du marché de la cybersécurité et faciliter le commerce dans l’UE. De plus, l’agence de l’UE pour la cybersécurité aide les Etats européens, les institutions européennes à lutter contre ces cyberattaques.

A ce jour, afin de lutter contre cette cybercriminalité, l’UE a mis en place le centre européen spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité créé au sein d’Europol pour aider à enquêter et démanteler ces réseaux de criminels.

Ainsi, l’intelligence artificielle est une réelle opportunité dans le sens où elle permet, notamment dans le cadre de la commande publique, de gagner en temps et en efficacité lors de la passation et l’exécution des marchés publics. Mais cette opportunité est tout de même à prendre avec précaution et prudence puisqu’elle est un vecteur non-négligeable de la cybercriminalité.

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