Bien gérer ses relations fournisseurs est un exercice qui peut parfois s’avérer complexe. Avec le temps, il n’est d’ailleurs pas impossible que les rapports que vous entretenez avec ceux-ci se détériorent : défaut de qualité, objectifs divergents, communication difficile, perte de confiance, … telles sont les nombreuses causes qui peuvent vous conduire – acheteur – à remettre en question le choix de votre prestataire.
Mais alors que votre collaboration bat de l’aile et qu’aucune issue favorable ne semble se profiler, vous souhaitez – pour le bien de tous – y mettre fin. Néanmoins, sachez qu’une telle décision peut être lourde de conséquences. Mieux vaut donc y réfléchir mûrement en amont, sans quoi vous risqueriez peut-être de le regretter.
Quelles sont ainsi les questions à se poser au préalable et quelles sont les bonnes pratiques à adopter une fois la décision prise ? Découvrez-le à travers cet article.
1 – Privilégiez la réflexion à la précipitation
La relation qui vous unit à votre fournisseur étant de nature partenariale, il va de soi que prendre une telle décision sur un coup de tête n’est pas sans risque. En effet, la possibilité que vous vous retrouviez dans une situation encore plus handicapante et inconfortable qu’au préalable n’est pas à exclure.
Par exemple, lorsque les rapports sont cordiaux, les petits écarts de type : retards de livraison, retards de paiement, erreurs de commande etc. sont généralement plus facilement tolérés et laissés sans suite. À l’inverse, une fois la décision de se séparer prise et ouvertement annoncée, même le plus petit des incidents sera susceptible d’attiser la flamme. Il vous faudra, par conséquent, adopter un comportement exemplaire au risque d’empirer la situation et de ternir votre réputation.
La propriété intellectuelle, voilà un autre point qui mérite une attention toute particulière. Et pour cause : savez-vous réellement ce qui vous appartient en termes d’outils, de logiciels, de processus et de brevets, et ce qui au contraire, revient au fournisseur ? Parce que oui, vous pourriez être surpris de la réponse et vous retrouver très vite démuni une fois le départ de votre prestataire.
Enfin, avant de vous prononcer en faveur d’une éventuelle rupture, il peut être utile de passer par la case remise en question et compromis. En effet, en privilégiant l’écoute et l’ouverture vous pourriez finalement aboutir à une solution et repartir sur des bases plus saines et solides.
2 – Quand fin de collaboration rime avec communication
Si vous avez malgré tout opté pour une fin de collaboration avec votre fournisseur, il vous faudra dans un premier temps le communiquer à votre supérieur dans la mesure où cette décision aura des conséquences opérationnelles évidentes et qu’une alternative devra rapidement être trouvée. Veillez également à en informer le département juridique qui devra, quant à lui, s’assurer du caractère non contraignant (légalement parlant) de la rupture. Enfin, faites part de votre décision à vos clients internes, telles que les directions financière, informatique, etc. tout en prenant le soin de leur expliquer en détails les raisons de cette décision, et en quoi il s’agissait selon vous de la meilleure chose à faire. Ceci favorisa, en effet, une acceptation plus simple et rapide de leur part.
3 – Quittez votre fournisseur en bons termes
Le contrat étant un des éléments centraux de toute relation commerciale, il est dans votre intérêt (et dans celui du fournisseur), que sa rupture s’effectue au mieux, et dans le respect des règles en vigueur. Pour vous donner un exemple, évitez ainsi d’opter pour une rupture brutale, sans quoi vous risqueriez la condamnation en raison notamment des dommages subis par le fournisseur et ce, d’après l’article L. 442-6-I-5 du code de commerce. Ce texte implique en effet que toute personne souhaitant mettre fin à des “relations commerciales suivies” en avise son partenaire, en respectant un préavis dont la durée est fixée par la loi, ou par le contrat lui-même.
Efforcez-vous également de maintenir des relations cordiales tout au long du processus de rupture. De cette façon, le fournisseur sera davantage disposé à vous faciliter la passation.
Conclusion
Rompre une collaboration avec son fournisseur n’est pas chose aisée et ce processus peut s’avérer, dans certains cas, juridiquement complexe. Ajouté à cela, chaque relation acheteur/ fournisseur possède ses propres spécificités, ce qui nécessitera une gestion de la rupture propre à chacune d’elle. Néanmoins, ces quelques conseils pourront vous aider à aborder l’avant et l’après-rupture plus sereinement. Dans ce contexte, la réflexion est de mise. Elle vous évitera d’agir sous le coup de l’impulsion. Et quand on connaît les conséquences… À bon entendeur.
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Sources : Décision Achats
Article rédigé par Maud Polomé, Stagiaire Assistante Marketing & Communication